Aménagement du pont de la première armée Française (DRAVEIL)

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COMMUNIQUE du Groupe Local

Le pont reliant Draveil et Juvisy doit être renforcé, pour un coût inéluctable de 5 à 6 millions d’euros. Mais il n’offre aujourd’hui aucune sécurité ni aucun confort aux « mobilités actives » (vélos et véhicules non motorisés, piétons et personnes à mobilité réduite (PMR) et ne présente aucun aménagement particulier au profit d’autres mobilités douces (transport en commun notamment). 

La consultation propose 2 scénarios :  

A : L“alternat dynamique” sur le pont,  

B : L’”encorbellement” du pont,  

Cette consultation ne fait pas suffisamment état du contexte : aucune mention n’est faite de la « transition écologique » qui est en cours au travers des politiques nationale et locale pour la réduction des GES (gaz à effet de serre), qui s’agisse d’atténuation (sobriété, diminution du nombre de véhicules) ou d’adaptation (véhicules sans moteur thermique). Ces politiques sont au cœur de multiples textes, de la stratégie nationale « bas carbone », par exemple, du SDRIF (schéma directeur de l’Ile de France), du PCAET (Plan climat, air, énergie de la Communauté d’agglomération), etc.  

Puisqu’elle n’évoque pas le contexte, cette consultation n’offre logiquement pas de vision prospective : quels sont les buts poursuivis à horizon 2030, à horizon 2050 ? Nous allons vers une mutation des modèles et des modes de déplacements, encouragée par des politiques de transition écologique très volontaristes… sur le papier ; car cette vision prospective a-t-elle été prise en compte dans ce projet d’aménagement, alors que nous nous apprêtons à vivre une « révolution copernicienne », due à la raréfaction des ressources et à une transition écologique sur la nécessité de laquelle un consensus est désormais atteint, tant au niveau européen qu’aux niveaux national et local ?  

Au niveau local, justement, l’objectif du PCAET est de réduire l’utilisation de la voiture individuelle de 60 % à horizon 2050 grâce au report modal vers les mobilités douces. Cet objectif ambitieux est-il pris en compte dans les propositions qui sont soumises au public par le Département ? Les projets qui nous sont présentés prennent ils en compte non seulement les vélos, mais aussi tous les modes non thermiques appelés à se développer (trottinettes, vélos cargos, remorques, etc. dont une partie, de plus en plus importante, sera animée par des assistances électriques, ce qui induit des enjeux autour de la vitesse et de la sécurité) ? Si le trafic automobile est appelé à diminuer, il sera évidemment compensé par un accroissement correspondant de ces nouveaux modes de déplacements. Il sera aussi et notamment compensé par un renforcement considérable des transports en commun, un accroissement des rotations, des fréquences de passage et de l’amplitude horaire : cette évolution prévisible, qui nécessite une adaptation, au moins future, des voies de circulation (voies en site propre pour les bus par exemple) est-elle prise en compte ?   

Dans ce contexte, pourquoi d’autres scénarii n’ont-ils pas été présentés à l’avis du public, tel que celui présenté par une association draveilloise, qui articule son argumentaire autour de la réduction des dépenses et d’une empreinte écologique limitée au minimum ?  

Nous faisons partie des usagers, et nous partageons les préoccupations de tous ceux qui passent quotidiennement de longs moments dans les moyens de transport pour aller et revenir de leur travail.  

Nous cherchons à trouver les meilleures solutions, les meilleurs compromis : pour cela, il faut avoir en main tous les éléments. Et nous regrettons que ceux-ci soient incomplets.  

Nous sommes pour une solution qui réunit sur le long terme la sécurité, notamment des véhicules non motorisés et des piétons.  

Nous sommes pour une solution qui examine de façon prospective le développement de modes de déplacements alternatifs ainsi que le développement des transports en commun et qui soit adaptée à cette évolution. Nous regrettons que cette vision prospective soit absente. 

Nous sommes pour une solution qui respecte notre acheminement vers une société « décarbonée », vers une société sobre et responsable. Il n’y est pas fait allusion dans le projet qui nous est présenté. 

Nous sommes pour une solution qui facilite, dans ce contexte, la vie des usagers, de sorte que ceux-ci puissent bénéficier de plus de souplesse dans leurs déplacements, du rapprochement de leurs lieux de travail et de leurs lieux de vie.  

Très inquiets du futur que nous promettent la quasi-totalité des études scientifiques, nous aimerions que la consultation qui nous est proposée soit à la hauteur des enjeux. D’où ces remarques, formulées dans un esprit de solidarité, de conscience écologique et d’attention aux difficultés de nos concitoyens. 

Consultation publique

Il existe des scénarii alternatifs

Aujourd’hui, deux scénarii seulement sont proposés, un scénario dissuasif, à coût réduit mais qui n’ouvre pas plus de places aux circulations actives mais réduit drastiquement la circulation individuelle. Soyons clair, ce scénario n’existe que pour pousser le choix du deuxième scénario :

Un scénario B avec élargissement du pont par encorbellement mais qui n’offre pas l’accessibilité nécessaire aux personnes à mobilité réduite (PMR).

Le groupe local propose des alternatives réalistes et plus respectueuses des besoins de mobilité et de l’environnement. Nous nous appuyons notamment sur les travaux menés par les associations locales au lancement de l’étude.

Association : Un Pont pour Tous